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La franchise, bouclier contre la crise

Emile Coué en serait outré. Exit les annonces de résultats à deux chiffres, d’amortissement de l’investissement en un temps record ou de succès garanti en cas de respect des normes. La Crise ? Certes, mais cette évolution cristallise aussi une volonté de transparence et de réalisme.
Franchiseur immobilier, avant de vendre mieux, il faut déjà vendre … Déménageurs, le travail est plus ardu à trouver; restaurateurs, cela baisse moins que les tristes veulent bien le dire, mais cela baisse. Une majorité de secteurs sont impactés par un marché aux tendances incertaines que rien ne sert de maquiller.
Chacun, franchiseur, franchisé, consommateur, vit une information stressante au quotidien, dont les médias claironnent gaiement les déclinaisons multiples.

Cette morosité fournit à la franchise un double avantage concurrentiel.

En premier lieu, là où les résultats sont difficiles, les franchisés font tampon et en absorbent individuellement les conséquences mieux qu’une entreprise à l’égard de ses succursales. La petite entreprise a plus de facilité à réduire la voilure. Elle peut être plus économe. Elle est soumise à de moindres contraintes en droit du travail et peut licencier plus facilement tout en profitant de l’élasticité du temps de travail de son dirigeant.
En second lieu, parce qu’elle manifeste un savoir-faire substantiel, la franchise a pour essence l’efficience, avec des moyens aiguisés pour combattre les situations difficiles que bien des acteurs n’ont pas les moyens de combattre.

Franchiseurs, en cette période, les chiffres sont souvent moins bons. Ne les cachez pas pour autant. Un bon franchiseur doit s’inscrire en rang utile dans le milieu concurrentiel. Chacun le sait, les crises ont une fin. En outre, la baisse de chiffre d’affaires peut être parfaitement gérée par le franchisé ; plus difficilement par une succursale. Le franchiseur voit certes la redevance diminuer, mais souvent, il existe une redevance minimale au sein du réseau. Cela lui permet de mieux faire face à la crise, en maintenant une communication suffisante et des diligences adéquates. Cet atout est de taille dans un contexte de difficultés conjoncturelles où l’on sait que les premiers budgets rognés sont relatifs à la communication …

Le franchiseur se doit de disposer d’un savoir-faire qui apporte un avantage concurrentiel. Il s’agit là de l’exigence constante de nos juridictions. La formation doit être efficace et les conseils du franchiseur pertinents pendant toute la durée du contrat. Cette présence performante du franchiseur doit faire résister chaque maillon du réseau mieux que tout autre au phénomène de crise.

Le franchiseur doit éviter de gérer lui-même des succursales, une structure indépendante peut être dédiée à cette tâche. Toute l’énergie du chef de réseau, doit être focalisée sur l’optimisation des conditions de fonctionnement des unités franchisées, avec notamment :

  • Une surveillance de l’application stricte des consignes des manuels opérationnels, sans exclure des dérogations organisées pour s’adapter au contexte ;
  •  Un rôle exceptionnellement accru des commissions de réflexion, sur tous les problèmes posés par la conjoncture, avec, sous réserve    de respecter l’obligation de confidentialité, implication au moins partielle de tous les acteurs liés au réseau dans la réflexion (franchiseur, franchisés, fournisseurs et consommateurs) ;
  • Une présence forte des animateurs auprès des unités en difficulté ;
  • Le maintien, voire le renforcement, d’une communication soutenue.

Source d’efficacité si ce n’est de succès pendant la crise, la stratégie d’un bon franchiseur peut être un tremplin fort profitable après la crise !